Phasmes
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Comment commencer un élevage de phasmes ?

phasme élevage

Tu cherches un animal original, facile à vivre et qui demande peu de soins ? Tu veux quelque chose de calme, discret, sans bruit, sans odeur et qui ne prend pas trop de place ? Alors l’élevage de phasmes est sûrement fait pour toi. Ces insectes fascinants, capables d’imiter des brindilles ou des feuilles à la perfection, sont parfaits pour débuter dans le monde des insectes à la maison.

Pas besoin d’un terrarium compliqué ou d’un budget énorme. Les phasmes se contentent de peu, tant qu’on respecte quelques règles simples. Suis le guide, on t’explique tout de A à Z pour que tu puisses te lancer sans stress.

Mais au fait, c’est quoi exactement un phasme ?

Le phasme est un insecte végétarien et pacifique, maître du camouflage. Il ressemble à une branche, à une feuille ou à un bâton selon l’espèce. Ce look lui permet d’échapper à ses prédateurs dans la nature. Il existe des centaines d’espèces à travers le monde, mais seules quelques-unes sont courantes en élevage.

Parmi les plus populaires, on trouve le phasme bâton, très mince et allongé, parfait pour débuter. Il y a aussi les phasmes feuilles, plus plats, ou encore des espèces un peu plus exotiques comme les phasmes scorpions. Certains viennent d’Asie, d’autres d’Amérique du Sud, mais tous peuvent très bien vivre dans un environnement domestique, à condition d’avoir ce qu’il faut.

Pourquoi les phasmes sont parfaits pour débuter ?

Déjà, ils sont calmes. Vraiment. Ils passent des heures sans bouger, souvent accrochés à une branche. Ils ne volent pas, ne piquent pas, ne font pas de bruit. Ce sont les champions de la discrétion. Ils sont aussi très simples à nourrir : ils mangent des feuilles qu’on peut trouver gratuitement dans la nature, comme de la ronce ou du rosier. Côté propreté, pas d’odeur, pas de saleté particulière à gérer. Et en plus, ils coûtent très peu cher. Pas besoin d’un équipement high-tech pour les élever correctement.

On a d’ailleurs consacré un article complet au sujet, si tu veux en savoir plus : Pourquoi les phasmes sont parfaits pour débuter en élevage.

Le matériel nécessaire pour démarrer

Pour héberger tes phasmes, un terrarium classique, une grande boîte en plastique ou même un grand bocal en verre peuvent suffire. L’important, c’est qu’il soit assez haut, car les phasmes ont besoin d’espace vertical pour grimper et surtout pour muer. Prends comme repère trois fois la taille adulte du phasme en hauteur. Une bonne aération est aussi indispensable. Il faut éviter l’humidité stagnante qui favorise les moisissures. Un couvercle percé ou une grille fine feront parfaitement l’affaire.

À l’intérieur, installe quelques branches pour qu’ils puissent grimper. Tu peux les placer dans un petit pot ou un vase rempli d’eau (fermé par du coton ou de l’alu pour éviter les noyades) afin que les feuilles restent fraîches plus longtemps. Et pour l’ambiance, un petit coup de spray d’eau une fois par jour suffit. Les phasmes boivent en léchant les gouttelettes sur les feuilles. Ils aiment une humidité légère, surtout pendant les périodes de mue.

Quelle nourriture pour les phasmes ?

La plupart des espèces mangent des feuilles de ronce, que tu peux cueillir toute l’année. C’est la nourriture la plus simple à trouver, surtout dans les haies ou les coins un peu sauvages. D’autres acceptent aussi les feuilles de rosier, de lierre, de noisetier ou même de chêne, selon l’espèce. L’idéal est de cueillir des feuilles bien vertes, non traitées et loin des routes. Change-les tous les deux à trois jours pour qu’elles ne se dessèchent pas.

Comment se passe la reproduction ?

Bonne nouvelle : tu n’as pas besoin de couple. De nombreuses espèces de phasmes se reproduisent par parthénogenèse, c’est-à-dire que les femelles pondent des œufs viables sans mâle. Les œufs tombent au fond du terrarium et ressemblent à de petites graines. Tu peux les ramasser ou les laisser sur place. Ils mettent généralement un à trois mois à éclore, mais certaines espèces demandent plus de temps. Un récipient avec un peu de papier absorbant humide suffit pour les incuber.

Les bébés phasmes, ça donne quoi ?

Dès qu’ils sortent de l’œuf, les jeunes phasmes, appelés juvéniles, ressemblent déjà aux adultes. Ils sont juste plus petits et plus fragiles. Leur première mue arrive assez vite, alors il leur faut un environnement calme et légèrement humide. Comme les adultes, ils grimpent, mangent des feuilles et grandissent tranquillement. Ils muent plusieurs fois avant d’atteindre leur taille finale. Certaines espèces font jusqu’à six mues. Pendant ces moments, ils sont vulnérables, donc évite de trop les manipuler.

Les erreurs classiques à éviter

Quand on débute, on peut faire quelques erreurs faciles à corriger. Par exemple, ne pas laisser assez de hauteur dans le terrarium peut empêcher les phasmes de muer correctement. Un manque d’aération peut entraîner des moisissures ou des odeurs désagréables. Une humidité trop élevée est aussi un piège : mieux vaut vaporiser légèrement que de détremper l’environnement. Autre point important : toujours proposer des feuilles fraîches, non traitées, et éviter les plantes toxiques. Si tu fais attention à ces détails, ton élevage ira très bien.

Et s’ils s’échappent ?

Oui, un phasme peut s’échapper si le couvercle est mal fermé. Mais pas de panique : il ne va pas envahir ta maison ni pondre dans ton lit. Il va surtout rester immobile quelque part, souvent dans un coin sombre. Avec un peu d’observation, tu finiras par le retrouver.

Où trouver ses premiers phasmes ?

Tu peux te procurer des phasmes dans certaines animaleries, sur des sites spécialisés, chez des éleveurs amateurs ou lors de bourses entomologiques. Il existe aussi des groupes en ligne où les passionnés échangent leurs œufs ou leurs jeunes. Pour commencer, choisis une espèce facile comme le phasme bâton. Il est robuste, accepte la ronce et se reproduit sans problème. Parfait pour apprendre sans stress.

Les points clés à retenir

  • Un terrarium simple mais bien ventilé, avec de la hauteur
  • Des branches pour grimper et des feuilles fraîches à manger
  • Une vaporisation légère pour maintenir un bon taux d’humidité
  • Des espèces faciles comme le phasme bâton pour débuter
  • Une reproduction autonome grâce à la parthénogenèse
  • Peu d’entretien, peu de contraintes, beaucoup de satisfaction

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